Etre invité pour pratiquer le kinbaku à Moscou est un véritable honneur et une découverte de cette ville chargée par son histoire.
Tougo San disciple de Nawashi Kanna vient me chercher à DME et nous mettons plus d’une heure trente à rejoindre son appartement situé pourtant à quelques kilomètres.
Moscou et son trafic n’est pas une légende , même à 23H.
Repas russe devant un grand écran où Tougo San me fait l’honneur de visionner mes performances à St Petersbourg et me donner avis et conseils que j’écoute avec concentration malgrés la fatigue du voyage.
Le lendemain nous visitons Moscou, la fameuse place rouge , le kremlin et nous nou dirigeons vers le lieu où nous devrons performer deux jours plus tard :
Organisation parfaite , points de suspensions solides , au choix bambou ou anneau, mousquetons, tapis de sol , lumières , musique.
Je rencontre alors Alek Zander , un rigger très technique et rapide qui s’investit beaucoup pour le kinbaku dans sa ville.
Diner, puis aller dormir pour les répétitions du lendemain.
Je découvre celle qui a bien voulu m’accorder sa confiance pour le show : Ksenia . Nous parlons et répétons le temps qui nous est donné; les autres performers arrivent et c’est assez tard que nous allons manger des ramens avec une grande sympathie.
Le jour des performances, nous venons à l’heure, Moscou est une ville où le retard est mal vu. Tougo San commence la soirée dans un endroit plus que rempli puisque beaucoup de gens ont du rebrousser chemin , n’ayant plus de tickets en vente. Son kinbaku est très traditionnel , pur et sans fioritures, une connection à la fois pudique et présente, nous sommes bien loin des « performances strass et paillettes ».
Puis arrive le tour de Vitaly Yeger , un rigger soviétique qui arrive à faire un show original tout en étant sobre dans ses cordes. Mais son déplacement au sol me surprend agréablement et les cris de plaisir de la modèle ne sont pas de la simulation. Il enchaine un sex-kinbaku inventif et super efficace pour sa partenaire.
Puis vient mon tour avec Ksenia. Je choisis résolument de prendre mon temps, nous avons une heure, inutile de vouloir « prouver », l’ambiance n’est pas à la compétition. Je déroule donc sans tricher, avec authenticité mon kinbaku et les applaudissements longs et répétés au final me rassurent sur la perception vis à vis du public présent.
Vient ensuite Alek Zanter et Tanja , une modèle extraordinaire, tout en émotions . Un kinbaku très sur techniquement, une vitesse incroyable, jeu avec la cire me rappelant Hajime Kinoko, transitions.
je n’ai pas vu l’heure passer.
Nous échangeons ensuite avec le public, photos, dialogues sur les cordes, manger, et boissons .j’ai noté qu’aucun alcool n’était en vente lors de cette soirée, sur directive des organisateurs.
Je remercie tout le monde, avant d’aller dormir peu chez Tougo San, mon avion pour la Biélorussie étant aux aurores.
Un beau et grand moment, plein de passion et d’humanité.