10 minutes avec KissmedeadlyDoll. Interview vidéo en anglais avec sa retranscription française en dessous.
Interview KissmedeadlyDoll par Alex Dirtyvonp.
Et voici la retranscription en français :
L’Ecole des Cordes présente :
« Dix minutes avec Kissmedeadlydoll »
Comment dois-je t’appeler Chelsa ou Kissmedeadlydoll ?
C’est une bonne question, tu peux m’appeler Doll je pense.
Nous sommes très heureux de t’avoir ici et que tu sois d’accord pour répondre à quelques questions à propos de toi et ton travail.
Peux-tu te présenter rapidement tout d’abord, d’où tu viens, … ?
Bien sûr, je suis KissmedeadlyDoll, je viens de New-York et je vis à Brooklyn.
Ok, depuis combien de temps pratiques-tu les cordes ?
Depuis environ 2 ans maintenant.
Comment as-tu commencé à faire des cordes ?
Je me souviens avoir vu ma première suspension pendant une soirée fétiche à New-York et j’ai alors pensé, whaou, je veux être ça, je veux être la fille dans les cordes… Ça m’est apparu dès le début.
Concernant ton travail as-tu des inspirations particulières ?
J’ai commencé la self-suspension car je n’avais pas d’attacheur régulier pour faire des cordes avec moi et ce n’était jamais assez je voulais en faire tous les jours. J Je pense que mon inspiration vient beaucoup de cela. Et apprendre comment m’attacher moi-même comme quelqu’un d’autre pourrait m’attacher. Mon inspiration vient également beaucoup des autres attacheurs, j’adapte les attaches afin de pouvoir m’attacher moi-même.
Y-a-t-il un style spécifique ou des attacheurs particuliers qui t’inspirent ?
Oui je pense que cela évolue mais je suis très inspirée par le style de cordes de Naka San, je trouve que c’est magnifique esthétiquement. Et je suis aussi très inspirée par Nawashi Kanna pour beaucoup de raisons.
Comment as-tu débuté la self-suspension ?
J’ai tout d’abord participé à des cours privés donnés par un ami à moi, j’étais modèle pour sa petite-amie, j’ai regardé ce qu’ils faisaient et ensuite rentrée à la maison j’essayais de le faire sur moi-même.
Et quand j’ai décidé de me suspendre j’ai demandé à mon ami de me montrer comment faire les lignes de suspension afin de pouvoir le faire en sécurité car c’est très important pour moi.
La première chose que j’ai faite était une suspension basique avec un harnais de hanches, je suis juste redescendue au sol ensuite et c’était fini.
Tu fais pas mal de suspensions mais aussi des semi-suspensions et du travail au sol, quelle est ta préférence ? Cela dépend-t-il de ton humeur ?
Oui je pense que cela dépend beaucoup de mon humeur mais quand tu t’attaches toi-même, c’est toujours très drôle de te suspendre parce que tu voles… et c’est toujours très marrant.
Mais très souvent pour m’entrainer sur mes tensions, mes nœuds ou juste pour du freestyle ou pour être créative je n’ai pas envie de m’inquiéter pour la structure, j’aime donc faire du sol et aussi m’attacher à des objets comme une chaise, une table etc.
Tu es aussi un rigger, que préfères-tu comme rôle attacher ou être attachée ?
J’aime tous les rôles mais je les aime pour différentes raisons. Je suis une masochiste car j’aime la torture dans les cordes quand je suis modèle mais j’aime aussi donner cela quand je suis dans le rôle d’attacheuse. Quand j’attache j’essaie de promouvoir la connexion entre moi et mon partenaire. Je pense que cela peut être une chose très forte, donc je travaille aussi beaucoup sur moi. Je pense que cela approfondit la compréhension d’avoir les deux rôles, car j’ai vraiment des sensations très fortes quand je suis dans les cordes comme cela et donc je pense comprendre et essayer de transmettre cela à quelqu’un d’autre.
Tu fais aussi beaucoup de photos de tes travaux de cordes, comment as-tu commencé la photographie, était-ce un passe-temps avant ?
Oui c’était un hobby avant, je viens du domaine du design et de la mode de par mon métier, je pense donc avoir une inspiration qui vient de là avec les costumes et les choses comme cela… Mais j’ai commencé à prendre des photos avec mon téléphone, comme des selfies pour me rappeler ce que j’avais fait et à quoi cela ressemblait. C’est devenu ensuite une habitude très drôle, j’adore choisir les vêtements, m’habiller, faire des choses folles, prendre une photo donc cela est venu de cela.
As-tu des inspirations particulières pour la photographie ?
Je dirais que j’ai deux types d’inspiration aujourd’hui, je pense que j’apprécie ce côté avec des vêtements très « girly » parce-que je trouve ça sympa de montrer des gens qui s’amusent avec les cordes. Et je pense que c’est intéressant de dépeindre cela en photos.
Et d’un autre côté, j’ai cet intérêt pour des choses plus sombres qui vient beaucoup de la peinture gothique en fait. Je travaille sur l’éclairage et j’essaie de créer l’obscurité, mais je pense qu’il y a beaucoup de liberté dans cela. Il faut parfois cacher cela mais c’est beau.
Y-a-t-il des photographes qui t‘ont inspirée ?
Oui bien sûr, je pense que beaucoup de monde est inspiré par les photos d’Araki quand il s’agit de cordes, je trouve que pour de nombreuses raisons, certains côtés, certaines poses de poupées cassées sont intéressantes pour moi. J’ai aussi beaucoup d’inspiration qui me vient des photographes de mode de la même façon pour les vêtements, les éclairages…
Quel conseil pourrais-tu donner à quelqu’un qui voudrait débuter la self-suspension ?
Garde tes ciseaux de sécurité à portée de main ! :- )
Non je voudrais juste lui dire, connais-toi toi-même, trouve ce que tu aimes et quelles sont tes motivations.
Et prendre conscience que lorsque tu t’attaches toi-même ce n’est pas important de faire tout bien comme il faut, ce qui est important c’est de faire des choses qui te font plaisir !
Merci beaucoup et à très bientôt Doll !