Lorsque l’on pratique le Shibari : les questions à (se) poser

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Quelles questions poser et se poser lorsque l’on pratique le Shibari ?

Le Shibari comporte des risque physiques et psychologique, il est important de se poser les bonnes questions avant de pratiquer !

A l’attention des attacheurs et attacheuses

Avant la session de Shibari
– S’enquérir de l’état émotionnel et physique de la personne (pensez aux anciennes blessures, traumas)
– Discuter et définir des limites de votre partenaire ce dont elle a envie ou pas envie
– Soyez clair et sans ambiguïté : mieux vaut partir un peu frustré qu’avec le sentiment d’avoir était abusé.
– Bien faire comprendre à la personne qu’elle a le droit de dire « stop » et « non » , que l’usage de ces mots entraineront un arrêt immédiat de ce qui est en cours et sera suivis d’une discussion. Il faut aussi convenir d’un safe word (mot d’arrêt) simple à retenir.
– Vérifier l’état de votre matériel (cordes en bon état, état du point de suspension et de comment il a était fixé, coupe cordes.

Pendant la session:
Ne laissez jamais votre partenaire seul
– Garder en tête qu’à tout moment la personne attachée est en droit de retirer son consentement
– Etre conscient de votre niveau technique et de celui de la personne attachée
– Avoir une paire de ciseau de sécurité & un téléphone dans votre poche, de l’eau à proximité si utilisation de bougies
– Avoir anticipé les risques et être capable d’y répondre (malaise, corde coincée ou qui lâche…)
– Agir progressivement, guetter les réactions physiques, émotionnelles, respiration…
– Contrôler régulièrement la tonicité musculaire et motricité de la main (nerf radial) et l’état émotionnel (pression de la main, paroles, soyez présent)

En cas de problème
– Garder son calme et respirer
– Expliquer la situation et rassurez votre partenaire
– Garder en tête qu’il vaut mieux sacrifier une corde qu’une personne
– Agir sûrement et rapidement

Après la session
Si tout s’est bien passé, tout le monde est content, peut-être un peu frustré, ce qui est une bonne chose pour programmer une session future.
En cas de session interrompue, maintenez la communication, votre partenaire aura certainement besoin de verbaliser, immédiatement ou plus tard, soyez à son écoute. Si vous avez commis une erreur reconnaissez la et présentez vos excuses.
Ouvrez un espace de discussion qui pourra être investi plus tard au besoin et demandez à votre partenaire s si il/elle a besoin de quelque chose et si vous pouvez essayer d’analyser cela ensemble, maintenant ou quand il/elle sera prêt.e
Qu’elle se soit bien passée ou pas, la session ne s’arrête pas quand les cordes sont rangées, restez disponible pour votre partenaire quelques jours après en cas de chute émotionnelle.

En cas d’accident, savez-vous comment réagir ?

A l’attention des attaché.es

Avant la prise de contact pour une session de Shibari
– Renseigner vous un minium sur la pratique (les différentes approches) / les risques (nerf radial, endorphines) /l’anatomie du corps humain
– Essayer de faire le point sur vos motivations, ce qui vous fait envie/ pas envie dans cette pratique
– Faire un tour d’horizon des structures ou attacheur/ses et vous renseigner sur chacun.e
– Dans la mesure du possible, assistez à une session, parlez avec d’autres attaché.es

Prise de contact
Vous devez pouvoir parler librement à la personne qui va vous attacher
Dans la mesure du possible, demander des photos, ses motivations, l’expérience et auprès de qui la personne a appris, s’il/elle pratique en association…)
A-t-il/elle des connaissances anatomiques ? Saura-t-il/elle gérer une urgence ?

Avant la session 
– Informez le rigger votre l’état émotionnel et physique (y compris les anciennes blessures)
– Posez le cadre de ce qui est possible ou pas, ce qu’on aime/pense aimer/a envie d’essayer ou pas du tout + l’intensité voulue
– Soyez clair.e et sans ambiguïté : mieux vaut partir un peu frustré.e qu’avec un sentiment d’abus
– Ecoutez-vous. Vous avez le droit de changer d’avis
– Vérifiez la salubrité du matériel et le kit de secours (ciseaux de sécurité, téléphone)
– Protégez vos piercings, retirez vos bijoux

Pendant la session de Shibari
– Contrôlez de temps en temps la motricité du pouce/ index
Soyez à l’écoute de votre corps (sensations de fourmillements/ douleurs = indiquez le)
Votre sécurité passe avant tout. Vous avez le droit de retirer votre consentement à tout moment pour mettre fin à la session ou un acte

Vous ressentez quelque chose qui ne va pas? 
– OSER indiquer au rigger ce qui vous dérange

Le rigger vous indique une situation problématique: 
– Faire confiance, ne pas paniquer, bouger dans tous les sens
– Garder son calme et respirer

Après la session
Premièrement un débrief est toujours bienvenu à chaud puis à froid quelques jours après, encore plus si des limites ont été franchies
Ce temps de parole permet à chacun de mieux se connaitre et d’améliorer sa pratique
Si quelque chose s’est mal passé, ne restez pas seul.e, parlez-en avec votre rigger si vous le pouvez/voulez. N’hésitez pas à demander du soutien à la communauté ou à un.e proche avec qui vous vous sentez en confiance
Il arrive que quelques jours après la session, on ressente un vide émotionnel, c’est fréquent, parlez-en, entourez vous

Ces conseils sont valables dans TOUTES les configurations : pratique privée, workshop, cours, avec un.e inconnu.e, son partenaire de vie…

 

Auteur : Calamity Steph : cours de shibari aix marseille